Musiques à Massillon
Boîte à chansons 4ème
emmenez moi - charles aznavour
Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits
Les bateaux
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Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux des idées vagabondes aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant un parfum poivré de pays inconnus
Et d'éternels étés où l'on vit presque nus
Sur les plages
​
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour, un verre à la main
​
Je perds la notion des choses et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose, un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras l'amour qui comme un fou
Court au devant de moi et je me pends au cou
De mon rêve
​
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Elle avait sous sa toque ed’ martre,
Sur la butte Montmartre,
Un p'tit air innocent.
On l'appelait rose, elle était belle,
A' sentait bon la fleur nouvelle,
Rue Saint-Vincent.
Elle avait pas connu son père,
Elle avait p'us d'mère,
Et depuis 1900,
A' d'meurait chez sa vieille aïeule
Où qu'a' s'élevait comme ça, toute seule,
Rue Saint-Vincent.
A' travaillait déjà pour vivre
Et les soirs de givre,
Dans l'froid noir et glaçant,
Son p'tit fichu sur les épaules,
A' rentrait par la rue des Saules,
Rue Saint-Vincent.
Elle voyait dans les nuit gelées,
La nappe étoilée,
Et la lune en croissant
Qui brillait, blanche et fatidique
Sur la p'tite croix d'la basilique,
Rue Saint-Vincent.